de voyage et de pain

Voici où tout a commencé : lors d'un congé sabbatique, avec Jean-Paul et Mathilde, nous avons vécu quelques mois dans le Sud de l'Italie, dans les Pouilles. C'est lors de ce séjour, en woofing, à l'azienda agricola "Onda fertile" que Francesca m'a appris à faire du pain au levain. Sans le savoir, elle m'a montré le chemin de ma reconversion alors que je pensais encore à ce moment reprendre le travail au retour du voyage..

Et la première fois que j'ai entendu consciemment le crépitement d'un four à bois où cuit du pain c'était dans le pays d'Ouezzan, au Maroc. C'est ici que j'ai eu l'honneur d'observer Badiha le jour où elle faisait cuire le pain de la semaine, dans le four que son mari Ahmed a construit dans leur jardin.

de voyage et de pain

C'est en Sicile que j'ai dégusté, pour la première fois de ma vie et en toute conscience, une farine extraordinairement bonne : lorsque nous faisions du woofing a San Cataldo, près de Caltanissetta. Je faisais un gâteau d'anniversaire pour le fils de la famille qui nous accueillait, et, en touchant la farine, j'ai d'abord remarqué une texture d'une extrême douceur puis un parfum et des arômes que je n'avais jamais senti auparavant dans aucune farine. Mais, c'est seulement après mon retour en France que j'allais prendre conscience de l'ampleur de ce que je venais de découvrir et de l'importance de cet instant dans le choix de ma reconversion professionnelle.

La farine que j'avais goûté à San Cataldo était une variété ancienne de blé dur originaire de Sicile et qui s'appelle Tumminia.

Quand je suis rentrée de mon voyage sabbatique, Saskia et moi ont découvert notre passion commune pour le pain au levain et les farines anciennes. Au delà du pain, en tant qu'éco-anthropologue, cette boulangère et cuisinière gastronomique hors pair, raconte de manière passionnante des histoires culinaires et explique comment on mijote des mondes communs et comment l'assiette peut être le reflet de ce que nous vivons.